Michel Geiss est musicien, électronicien, concepteur d’instruments de musique électroniques, ingénieur du son et ingénieur de mastering (notamment pour Marc Lavoine, Patrick Bruel, Laurent Voulzy, Véronique Sanson).

Il a collaboré de façon très large et de très nombreuses années avec Jean Michel Jarre, qu’il a rencontré en 1974. Dans le cadre de cette collaboration, il a entre autres conçu et réalisé la boîte à rythmes « Rythmicomputer » et le « Matrisequencer ». Récemment, en partenariat avec l’IRCAM, il a élaboré un synthétiseur logiciel, le « GeissEnveloper », puis l’OctoPlus, destinés à la plateforme Ableton Live.

Lors d’une rencontre avec son ami Jacques Cloarec, l’ethnomusicologue Xavier Bellenger prend connaissance du souhait d’Alain Daniélou de mettre en pratique sa théorie des intervalles avec un nouvel instrument. En effet, celui réalisé précédemment était d’une facture sonore très basique et d’une ergonomie peu adaptée.

Xavier Bellenger, ami de Michel Geiss prend contact avec ce dernier et le met en relation avec Alain Daniélou qui lui expose son souhait. De ce rendez-vous naît l’idée suggérée par M. Geiss et approuvée par A. Daniélou d’écarter l’utilisation d’un clavier de type piano, lié au tempérament égal, et de mettre en oeuvre un clavier à boutons de type accordéon. L’avantage est de concentrer un bien plus grand nombre de notes sur un faible espace, et à faciliter la jouabilité. En effet, même si A. Daniélou avait simplifié son concept en ramenant à 36 notes par octave sa gamme à 52 notes, l’accès à une étendue de hauteurs suffisante nécessitait un rapprochement des notes sur une surface réduite.

Une fois ce concept ainsi que la cartographie des notes validés par A. Daniélou, M. Geiss constitue une équipe et obtient la collaboration de Christian Braut, spécialiste en informatique musicale, Jean-Claude Dubois, électronicien et informaticien, et Philippe Monsire designer industriel.

Né de cette collaboration, le Sémantic Daniélou, instrument physique complet unique, au départ doté de timbres relativement simples, s’est vu augmenter considérablement ses possibilités sonores par l’incorporation d’un puissant ordinateur par M. Geiss avec de nouvelles possibilités d’expression.